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imité, qui, en brisant ses fers, ne veut plus voir dans ses semblables que des frères.

L’arbre à pain de la mer du sud, le ceiba, ou coton fromager et le manioc de l’Amérique ; le palmier, le dattier de l’Afrique, et le sagou de l’Asie, seraient déjà pour nous, outre un grand nombre d’autres végétaux exotiques, que nous offrent tous les points de la terre, des acquisitions plus précieuses que toutes les mines d’or et d’argent qu’elle recèle dans son sein. Je suis persuadé que l’on pourrait tellement modifier l’acte de la végétation, de ces productions végétales quoique très-méridionales, qu’il serait possible de les naturaliser dans nos climats, et les approprier à notre patrie.

La chimie donne déjà plusieurs moyens de produire l’accrétion des plantes qui ont besoin, pour végéter, d’une chaleur supérieure à celle de la température du lieu où elle se trouvent transplantée. Il n’y a pas de doute, que si l’on voulait se livrer à cette intéressante étude, avec l’intérêt qu’elle mérite, on ne fit encore de plus heureuses découvertes.