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heureux, mais moins inégalement malheureux, en veillant à leur conservetion, à l’épargne de leurs sueurs et de leur sang, par la paix, par l’abondance des subsistances, par les aisances de la vie, et les facilités pour leur propagation : voilà le but moral de toute société, qui chercherait à s’améliorer »... Ces intéressantes et judicieuses réflexions s'adaptent si bien aux principes que je développe dans cet ouvrage , quelles me laissent peu à ajouter.

Supposons les greniers d’abondance ouverts à tous les citoyens non-propriétaires ; il conviendra pour faire la distribution des farines, avec un ordre satisfaisant, de tenir dans chaque magasin, un état du recensement indiqué dans le chapitre deuxième, de tous les propriétaires de grains de l’arrondissement, avec le nombre des individus qui composent chaque famille, afin qu’on puisse assigner avec justesse la quantité de farines que chacun aura le droit d’exiger moyennant le prix fixé par le département[1].

  1. Si une odieuse fiscalité a su prendre de pareilles mesures, relativement à la consommation du sel de