On sent bien que les subsistances, étant par les mesures que je propose, une fois immuablement assurées à toute la nation, les armées employées à la défense de la patrie seront comme toutes les autres classes de citoyens, alimentées par les greniers nationaux. Et puisque malgré la sensibilité de notre nature, il faudra encore pendant quelque tems se faire la guerre, et s’égorger entre frères, nous aurons au moins l’avantage inappréciable sur nos ennemis, d’avoir constamment, et sans de grands et ruineux efforts, nos légions abondamment approvisionnées des choses les plus impérieusement nécessaires pour la faire avec succès, et dont le défaut occasionne souvent seul des malheurs irréparables...
L’Assemblée Nationale vient déjà de faire un grand pas, en déclarant que les approvisionnemens des fourrages de l’armée seront régis par une administration nationale... Il ne s’agit donc plus que d’embrasser par une heureuse extension de cette sage mesure, le plus important de cet objet.
Ces grands changemens ne seront ni difficiles ni dispendieux à la France : les administrations