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La théorie mécanique de la chaleur, universellement admise aujourd’hui, écarte l’idée de matérialité : la chaleur n’est pas de la matière ; c’est un mouvement des dernières particules, des molécules, des atomes des corps.

Ce mouvement ou la chaleur, se communique sans cesse d’un corps à un autre et à l’éther, qui le propage à travers l’espace, en sorte que tous les corps émettent continuellement de la chaleur en même temps qu’ils en reçoivent du milieu qui les environne.

Si, par cet échange continuel, ils gagnent plus de chaleur qu’ils n’en perdent, leur température s’élève ; s’ils en perdent autant qu’ils en gagnent, leur température reste stationnaire ; et s’ils en perdent plus qu’ils n’en gagnent, leur température baisse.

Cet agent tend donc sans cesse à se mettre en équilibre ; c’est pour cela que la chaleur des corps renfermés dans une même enceinte varie, jusqu’à ce que cet équilibre se soit établi entre eux et entre les parois de l’enceinte. C’est cet état d’équilibre qu’on désigne sous le nom de température.

Il n’y a pas de corps absolument privés de chaleur ; il n’y a par conséquent pas de corps absolument froids. Les corps que nous appelons froids, peuvent produire sur des corps plus froids encore, des phénomènes tout à fait semblables à ceux que les corps chauds produisent sur des corps moins chauds.

Le même objet ne variant pas de température peut donc nous paraître froid dans un moment et chaud dans un autre, suivant la température extérieure de notre corps. Nous éprouvons une sensation de chaleur quand, l’hiver, nous pénétrons dans une cave, tandis que c’est de la