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les ans, on est disposé à admettre qu’il en est tombé aussi durant les immenses laps de temps pendant lesquels se sont formés les terrains stratifiés, et dans le bassin même de l’Océan, où ils se déposaient. Cependant, bien que ces terrains aient été fouillés maintes fois, on n’y a jamais mentionné rien d’analogue aux pierres météoriques.

« Ce fait, très remarquable, s’explique peut-être, conformément aux résultats d’expériences que j’ai commencées depuis un certain temps, par la facilité avec laquelle ces pierres disparaissent à la suite de leur oxydation sous l’influence de l’eau, et de la désagrégation qui en est la conséquence[1]. »

Lorsque je revenais de la mer des Indes, un magnifique bolide, dont le diamètre apparent était à peu près égal à celui de la Lune, tomba non loin de notre navire[2]. Nous ne pouvons que mentionner ici la chute de poussière cosmique dont nous parlons avec détail dans notre Histoire des Astres.

II.

Pendant longtemps les savants, ne pouvant expliquer le phénomène des aérolithes, se refusèrent à y croire. Ce

  1. Étude récente sur les météorites, page 8.
  2. Dans notre Histoire des Astres, ou Astronomie pour tous, ouvrage adopté par la commission officielle près le ministère de l’Instruction publique pour les bibliothèques des écoles normales, etc., nous donnons une gravure représentant cette chute, fig. 57 ; nous avons également fait représenter la chute unique et bien remarquable d’un bolide en fusion observé au-dessus de la ville d’Athènes, fig. 56. Nous consacrons deux planches en couleurs, pour les importantes et ingénieuses observations de M. Silbermann, du collège de France.