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nomène ; le baromètre baisse alors, même à l’heure du maximum.

On ne doit pas oublier que l’oscillation diurne atteint en temps ordinaire 1mm,5 ; si donc on ne la constate pas ou qu’on lui reconnaisse une diminution, c’est évidemment comme si le baromètre avait baissé d’autant ; c’est là un indice remarquable, et qui s’offre presque toujours, annonçant ainsi d’une manière certaine la venue très prochaine de l’ouragan.

L’examen du baromètre a fait reconnaître à M. Bridet un fait général et qui n’est pas sans importance : c’est que si l’on tient compte du nombre d’heures que cet instrument met à baisser de 5 à 6 millimètres au-dessous de la hauteur qu’il indique au moment où sa dépression est bien réellement prononcée, c’est presque exactement après le même nombre d’heures que l’on se trouvera au centre de l’ouragan.

Supposons, par exemple, que la hauteur du baromètre, avant que les apparences du temps annoncent clairement rapproche d’un ouragan, soit 757, et que cet instrument, ayant commencé à baisser d’une manière continue, ait mis vingt heures pour arriver à 752 ou 751 ; ce sera à peu près vingt heures plus tard que l’on enregistrera le point minimum du baromètre, et qu’on se trouvera par conséquent au centre du cyclone.

Cette remarque fait connaître approximativement quel sera le diamètre ainsi que la durée de l’ouragan, en admettant que l’on passe par le centre ; si la première partie est de vingt heures, par exemple, la seconde pourra être de quatorze à seize heures, car la seconde moitié de l’oura-