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cyclone, auquel rien n’a pu le soustraire ; il ne lui est pas toujours possible de se transporter là où il sait trouver des vents favorables à sa route, mais la science est assez avancée pour qu’il soit assuré, s’il est fidèle à ses indications, d’épargner à son navire les avaries désastreuses qui ont trop souvent jusqu’ici affligé la grande famille maritime.

XI.

C’est non seulement les lois des tempêtes, qui sont parfaitement connues, mais aussi les indices, qui peuvent éclairer le navigateur et le prévenir lorsqu’il est menacé d’un de ces phénomènes redoutables.

Cinq ou six jours avant qu’un cyclone fasse sentir ses atteintes, des cirrhus se montrent au ciel, le couvrent de longues gerbes déliées d’un effet original. Ces nuages, qui sont généralement considérés comme signe de vent dans tous les pays, sont les premiers avant-coureurs des ouragans.

Les cirrhus sont fréquents dans la saison de l’hivernage ; ils sont si bien l’annonce d’une perturbation atmosphérique qu’ils ne se manifestent jamais à la Réunion dans les mois de la belle saison ; aussi chaque fois qu’ils se montrent au ciel doit-on les regarder comme un avertissement de surveiller les instruments, ainsi que tous les indices qui peuvent être fournis par les éléments.

Un peu plus tard ces cirrhus sont moins accentués ; ils se transforment en une espèce d’atmosphère blan-