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leur seconde branche par une latitude moindre que celle du cap de Bonne-Espérance, et cette saison si redoutable pour Maurice et la Réunion est au contraire la plus favorable pour doubler le cap des Tempêtes.

On peut donc être sans crainte à la Réunion, du commencement de mai au commencement de décembre ; il faut remonter à l’année 1779 pour trouver un cyclone un peu violent, le 17 mai. Mais il n’en est pas de même pour les bâtiments qui naviguent au sud de l’équateur. Quel que soit le mois de l’année dans lequel on se trouve à la mer dans ces parages, on doit toujours surveiller les indices qui dénotent la présence d’un cyclone, afin de ne pas se laisser surprendre.

IX.

Il est évident, d’après les lois des cyclones que nous venons d’exposer, que la position la plus fâcheuse pour un navire par rapport à l’ouragan est celle qui le conduit au centre, et c’est à s’en éloigner que doivent tendre tous les efforts d’un capitaine.

On comprend donc combien il est important de pouvoir connaître à chaque instant où est situé ce point redoutable ; car cette connaissance acquise, il n’est pas un marin qui ne sache à quelle manœuvre il doit recourir pour se soustraire au danger.

Cependant, rien de plus facile que de reconnaître ce centre. Plusieurs moyens se présentent à nous, mais nous allons en indiquer un des plus simples.