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tage de partager la vie de famille avec M. Ch. Desbassayns, vénérable créole de quatre-vingts ans. Rien de ce qui pouvait intéresser son cher pays ne lui était étranger. Il connaissait parfaitement les phénomènes qui précèdent, accompagnent et suivent les cyclones, et lorsque ces grands météores s’annonçaient, il m’en faisait remarquer les signes précurseurs ; nous les suivions dans leur marche en étudiant leur influence sur la nature et sur les instruments que nous offre la science.

Avec un guide aussi excellent, j’ai pu constater la justesse et contrôler plusieurs fois les lois les plus minutieuses de ces vastes tourbillons, et je trouvais un nouvel intérêt lorsque, pour remplacer sa main tremblante, il m’invitait à prendre la plume pour écrire, sous sa dictée, des notes que M. Bridet ne dédaignait pas de lui demander.

    expérimentés, d’anciens créoles, et par-dessus tout j’ai pu profiter des travaux et de l’expérience de M. Bridet, capitaine de port à l’île de la Réunion, savant aussi actif qu’intelligent. J’ai eu l’avantage de publier ses importants travaux, qui résument tous les autres et dont j’ai pu contrôler la justesse dans mon établissement typographique de la colonie. Ce sont eux principalement qui m’ont servi de guide dans le mémoire dont je donne ici l’extrait. » (Comptes rendus de l’Académie des sciences, t. LVII, p. 802.) Nous avons plusieurs fois reproduit ce mémoire plus ou moins modifié, mais toujours en rendant justice à M. Bridet et en donnant à ses travaux les éloges qu’ils méritent. S’il n’en était pas ainsi, personne plus que nous ne tiendrait à réparer une omission, car nous voulons non seulement être juste, mais nous tenons, lorsque cela nous est possible, à être utile et agréable aux personnes avec lesquelles nous sommes en relation. D’un autre côté, plusieurs de mes honorables confrères, en rendant compte de la 1re édition de notre Histoire des Météores avec une bienveillance dont nous leur sommes profondément reconnaissant, ont semblé attribuer à M. Bridet la découverte des lois des ouragans (voir entre autres le Siècle du 12 octobre 1868, et le Moniteur scientifique du 1er janvier 1869). La nomenclature des principaux ouvrages que nous venons d’indiquer, et qui ont paru avant les Études de M. Bridet, et les explications que nous donnons, feront sans doute disparaître tout malentendu.