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n’est pas étonnant que ces terribles fléaux aient attiré l’attention des habitants de ces pays d’ailleurs si fortunés, et que ce soit un de leurs enfants qui, avant tous, en ait déterminé les lois.

Grâce aux journaux exacts des navigateurs, on a pu comparer des milliers de faits, s’élever aux lois qui régissent ces terribles phénomènes, les développer, et donner ensuite des règles sûres pour éviter leurs coups redoutables.

Indiquons succinctement les principaux observateurs qui ont étudié ce sujet :

Copper. Des vents et des moussons, Londres, 1801. Copper, le premier jusqu’ici, était regardé comme ayant constaté la rotation des ouragans à Madras, sur la côte de Coromandel, sur celle du Malabar et dans l’océan Indien du Sud.

Redfield a fait insérer plusieurs articles dans le Nautical Magazine et dans un journal de New-York de 1831 à 1848. — C’est le premier savant qui a constaté la rotation des tempêtes sur les côtes d’Amérique et leur mouvement progressif.

Reid en 1838 publia l’ouvrage On the Law of storms (des Lois des tempêtes) ; c’est lui qui confirma par les faits ce que M. Redfield avait théoriquement indiqué, savoir que dans l’hémisphère sud les tempêtes tournent dans un sens contraire à celui de l’hémisphère nord. — Reid est le premier qui donna des règles pratiques pour fuir les cyclones vent arrière, selon les circonstances, ou même tirer parti des ouragans en naviguant autour d’eux sans les traverser.