Page:Rambosson - Histoire des Météores, 1883.djvu/256

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

trombes, de tornados et de cyclones, sont de même nature et ne diffèrent que par leur dimension, leur durée et l’étendue de leur parcours. 4° C’est par eux seuls que les couches supérieures sont mises momentanément en rapport électrique avec les inférieures ; ils constituent en outre un organe essentiel de la circulation aérienne de l’eau dans sa partie descendante ; au sein des mouvements tournants et dans la vaste ouverture de leur entonnoir, les cirrhus entraînés descendent et donnent naissance, dans les couches moins élevées, aux grands phénomènes de la pluie, des orages et de la grêle. 5° Ces mouvements tournants à axe vertical ne sont pas particuliers à notre globe ; ils jouent un grand rôle sur d’autres astres ; on les retrouve sur le soleil, et ils y opèrent sur la plus grande échelle. Le rôle considérable qu’ils y jouent est dû à la rotation toute spéciale de cet astre ; il explique les principaux phénomènes de sa surface ; mais leur nature mécanique étant absolument la même que sur notre globe, l’étude des mouvements giratoires du soleil peut servir, tout aussi bien, et parfois même beaucoup mieux que l’étude des mouvements giratoires de notre atmosphère, à l’avancement de la mécanique des fluides et de la météorologie[1].

Dans la même séance académique, M. Planté a communiqué d’importantes expériences, desquelles il croit pouvoir conclure « que les trombes sont de puissants effets électrodynamiques, produits par les forces combinées de l’électricité atmosphérique et du magnétisme terrestre. »

  1. Comptes rendus de l’Académie des sciences, 1875, 1er semestre.