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peut dire ce que Macrobe disait de Virgile : ce Virgile qui ne commet jamais d’erreur en matière de science, » s’exprime ainsi : « Un filet d’eau, découlant d’une nappe de neige, se fraye un passage dans leurs blocs de granit : une vague opiniâtre sape leurs fondements ; un rayon de soleil les pénètre ; un coup de vent les ébranle. Le tonnerre n’éclate pas dans cette froide atmosphère du Spitzberg ; mais, lorsque ces énormes murs de glace se détachent de leur enceinte, ils s’écroulent dans les flots avec le fracas du tonnerre, et du broiement de leurs débris s’élève un tourbillon de poussière pareil à la fumée d’un incendie allumé par la foudre[1]. »


  1. X. Marmier, de l’Académie française, les Fiancés du Spitzberg, ch. XIII.