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férence est attribuée au cours du fleuve dont le courant descend contre la direction du flux et favorise, au contraire, le reflux.

Les vents apportent aussi leur influence sur ce phénomène. Si le souffle d’un grand vent a lieu dans la direction de la marée, les eaux s’élèveront plus haut que dans un temps calme ; mais si l’action du vent agit dans un sens opposé, le contraire aura lieu.

La marée varie en hauteur d’un jour à l’autre sur le même rivage. Elle augmente pendant huit jours, puis diminue pendant le même laps de temps ; de sorte que, deux fois le mois, il y a deux hautes marées à un intervalle de quinze jours, et deux basses marées également distantes entre elles ; et deux fois l’an, à l’équinoxe du printemps et à celui d’automne, on remarque deux marées beaucoup plus élevées que toutes les autres.

Newton a calculé que, s’il y a des mers dans la lune, l’attraction de la terre doit y occasionner une marée de 30 mètres de hauteur, tandis que dans la plupart des lieux, l’attraction de la lune n’élève l’eau de notre terre qu’à la hauteur de 4 mètres.

X.

Les rivages et le bassin de la Seine offrent dans les parages de Quillebœuf un redoutable phénomène des marées ; c’est ce qu’on appelle, aux pleines et aux nouvelles lunes des équinoxes, la barre de flot.

Le lecteur me saura gré de laisser parler ici M. Ba-