Page:Rambosson - Histoire des Météores, 1883.djvu/199

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Les faits viennent à l’appui de cette théorie.

M. Beudant dit d’une grêle observée par lui en 1848 :

« Un coup de tonnerre éclata, et presque aussitôt le nombre des grêlons devint beaucoup plus considérable . »

M. Élie de Beaumont, parlant de la grêle qu’il observa en 1837 : « Trois coups de tonnerre d’une force moyenne sont survenus pendant l’averse ; chacun d’eux a donné lieu à un redoublement assez marqué dans la chute des grêlons. »

M. Tessier, en parlant de l’endroit où il observa la grêle qui ravagea la France en 1788 : « La grêle suivit de près l’éclair et le coup de tonnerre. »

M. l’abbé Sanna-Solaro ne serait sans doute pas embarrassé pour citer un grand nombre de faits que tout le monde a pu observer.

Dans cette théorie, il n’est pas nécessaire de supposer la présence de deux nuages, qui souvent n’existent pas, ou de deux vents contraires, etc., et on comprend pourquoi la grêle tombe dans nos climats pendant l’été et aux heures les plus chaudes du jour, puisque alors l’air est plus sec et la tension électrique plus considérable.

XII.

Pendant l’année 1875, un grand nombre de communications sur la grêle ont été faites à l’Académie des sciences, principalement par M. Faye, l’éminent astronome, et dans lesquelles la théorie de M. Sanna-Solaro a été indirectement plus ou moins combattue. M. Faye