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riques produits par la mobilité extrême de l’air, pour faire mouvoir les vastes maisons flottantes qui sillonnent les mers.

V.

Les anciens croyaient que l’air était un corps simple, un des quatre éléments admis alors. Ce furent les expériences publiées en 1630 par Jean Rey, médecin, né à Bugne en Périgord, qui mirent sur la voie de sa composition.

Brun, apothicaire à Bergerac, ayant trouvé que l’étain augmentait de poids dans la calcination, en demanda la cause à Jean Rey, qui répondit que ce phénomène était dû à une absorption d’air.

Ce ne fut, cependant, qu’un siècle et demi plus tard que Bayen tira cette découverte de l’oubli, et prépara les travaux du célèbre Lavoisier et autres savants chimistes, qui découvrirent que l’air est un mélange composé de deux gaz qui paraissent simples.

Les expériences les plus exactes ont démontré que l’air, est composé, à quelque hauteur que ce soit et sur tous les points du globe, de vingt et une parties d’oxygène et de soixante-dix-neuf parties d’azote ; il renferme, en outre, quelques dix millièmes d’acide carbonique et une quantité variable de vapeur d’eau.

M. Dumas, notre éminent chimiste, s’exprimait ainsi dans l’une des dernières séances de l’Académie des sciences : « Les expériences de M. J. Reiset, par leur nombre