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étaient prêts. Ensuite, quand apparut, dans un moment propice, au temps où l’astérisme Poushya était dans sa jonction, l’aube sans tache, l’auguste Vaçishta, environné des brahmes, fit asseoir Râma le magnanime avec Sîtâ dans un trône de pierreries donné par un des Maharshis et tournant sa face à l’orient. Le prêtre alors, suivant les rites et conformément aux règles consignées dans les Çâstras, annonça aux brahmes le sacre qu’on allait conférer à ce noble prince issu de Raghou.

Puis, Vaçishta, Vâmadéva, Djâvâli et Vidjaya, Kaçyapa, Gautama, le brahme Kâtyâyana, Viçvâmitra à l’éblouissante splendeur et les autres chefs des brahmanes donnent le sacre au monarque des hommes avec l’eau bien limpide et parfumée, comme les Vasous eux-mêmes avaient sacré jadis Indra aux mille yeux.

Râma fut consacré en présence de toutes les Divinités réunies là dans les airs, avec le suc de toutes les herbes médicinales, au milieu des ritouidjes, des brahmes, des jeunes vierges, des principaux officiers de l’armée et des notables commerçants, tous joyeux et rangés suivant l’ordre. Sacré, il rayonna d’une splendeur nonpareille. Çatroughna lui-même portait le magnifique parasol blanc ; Sougrîva, le monarque des singes, tenait le blanc chasse-mouche et le blanc éventail. Le souverain des Rakshasas, Vibhîshana, plein de joie, saisit, pour éventer Râma, un autre beau chasse-mouche avec un autre incomparable éventail, semblable à l’astre des nuits.

Engagé à lui faire ce don par le roi des Dieux, le Vent donna au Raghouide une guirlande d’or, composée de cent lotus et flamboyante de sa nature. Le monarque des Yakshas, qui vint lui —même à cette assemblée, fit présent à Râma d’un collier de perles, entremêlé de gemmes