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manaet Sougrîva aux longs bras : portons cet événement à leurs oreilles. »

« Bien ! » lui répondent tous les singes ; et, ce mot dit, ils aspirent au départ ; ils s’élancent de la cime du Mahéndra et nagent de tous les côtés au sein des airs.

Tous les chefs des singes avaient mis le Mâroutide à leur tête et ne pouvaient rassasier leurs yeux de contempler cet illustre Hanoûmat à l’éminente force ; Hanoûmat, le plus excellent des simiens, que saluaient à son passage toutes les créatures.

Ils arrivèrent près d’un bois couvert d’arbres et de lianes, semblable au Nandana et nommé le Bois-du-Miel. Cette forêt, bien disposée, appartenait à Sougrîva ; elle ravissait l’âme de toutes les créatures, mais elle était infranchissable à tous les êtres. Le singe Dadhimoukha aux longs bras, oncle du magnanime Sougrîva, le monarque des simiens, veillait continuellement sur le bois.

Nos voyageurs abordent ce parc du souverain des quadrumanes, lieu fortuné, délicieux, aimé du cœur, et sont transportés de joie à sa vue. Puis, enchantés à l’aspect de ce grand Bois-du-Miel, les singes, Djâmbavat à leur tête, de prier Hanoûmat, qui s’approche d’Angada et lui parle en ces termes : « Daigne nous accorder une faveur, à nous, qui avons réussi dans notre mission. »

Le jeune prince loua d’une voix gracieuse Hanoûmat et lui répondit ces mots avec amitié : « Que désires-tu ? parle ! »

À ces paroles, le fils du Vent, accompagné de ses proches, Hanoûmat reprit avec joie : « Fils du roi des simiens, daigne accorder en don aux chefs des singes le Bois-du-Miel, qui fut jadis à ton père ; cette forêt inex-