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fils de Raghou, dans la crainte de Viçvâmitra : « Soit ! dirent les Dieux ; que ces constellations demeurent ainsi, loin des routes du soleil et de la lune. Que Triçankou même se tienne ici, la tête en bas, à la voûte céleste australe, ses vœux comblés, et flamboyant de sa propre lumière ! »


« Dans ce temps, noble fils de Raghou, la pensée de sacrifier naquit au saint roi Ambarîsha.

« Tandis que ce fier dominateur de la terre se préparait à verser le sang d’un homme en l’honneur des Immortels, Indra tout à coup déroba la victime liée au poteau du sacrifice et sur laquelle on avait déjà versé les ondes lustrales, en récitant les formules des prières. Quand le brahme, chef du sacrifice, vit alors cette victime enlevée, il tint au roi ce langage : « Ne l’oublie pas, seigneur des hommes, les Dieux frappent un roi, qui n’a point su garder le sacrifice. Ramène donc à l’autel cette victime, ou mets à sa place une nouvelle hostie, achetée à prix d’argent, afin que la cérémonie suive son cours. »

« À ces mots du brahme qui dirigeait le sacrifice, Ambarîsha dès lors se mit à chercher partout un homme, qui, marqué de signes heureux, pût lui servir de victime. Il vit un brahme, nommé Ritchîka, pauvre, ayant beaucoup d’enfants et lui dit : « Ô le plus vertueux des brahmes, donne-moi pour cent mille vaches un de tes fils, afin qu’il soit immolé sur l’autel dans un grand sacrifice, dont la victime doit être un homme. »

« À ce discours, que lui adressait Ambarîsha, il répondit ces mots : « Je ne consentirai jamais à vendre l’aîné de mes fils ! »

« Sur les paroles de Ritchîka, la mère illustre de ses