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ront doués par mon ordre, tes fils, d’une beauté céleste et mangeront avec moi l’ambroisie. Sans crainte, exempts de maladie, ils voyageront dans les trois mondes. Sois tranquille, et puisse descendre la félicité sur toi ! j’accomplirai ta parole : oui ! tout cela sera fait comme tu l’as dit, n’en doute pas !

« Après qu’ils eurent ainsi, de l’une et l’autre part, conclu cette convention, la mère et le fils s’en retournèrent dans le triple ciel : voilà, jeune Râma, ce qui nous fut raconté. Ce lieu-ci, Kakoutsthide, est celui même qui fut habité jadis par le grand Indra. C’est ici même qu’il servait ainsi l’anachorète Ditî, arrivée dans sa pénitence au sommet de la perfection. »

Sur la nouvelle que le saint ermite Viçvàmitra était arrivé dans son royaume, aussitôt Djanaka saisit les huit, parties composantes de l’arghya ; puis, donnant le pas sur lui à Çatânanda, son pourohita sans péché, et s’entourant de tous les autres prêtres attachés au service de son pieux oratoire, il vint en toute hâte saluer Viçvàmitra et lui offrir la corbeille sanctifiée par les prières.

Quand il eut reçu un tel honneur du magnanime Djanaka, Viçvâmitra, le plus vertueux des anachorètes, s’enquit lui-même et sur la santé du roi et à quel point déjà il en était venu du sacrifice ; ensuite il demanda tour à tour, suivant les bienséances, à chacun de tous les ermites venus à sa rencontre avec le pourohita, comment il se portait.

Çatânanda ensuite adressa ce discours à Râma : « Sois le bienvenu ici, ô le plus vaillant des Raghouides ! c’est ta bonne fortune qui t’amène, mon seigneur, accompagné de Viçvâmitra, à ce pieux sacrifice du magnifique roi.