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« Un être, qui veut le bonheur de son maître ou qui désire le ciel, doit exécuter sans balancer ce qu’on lui commande, possible ou non : il n’est ici nul doute. Placé entre la force épouvantable de Râma et l’ordre terrible de mon seigneur, mon devoir est ici de préférer l’obéissance à ma vie même. »

Mârîtcha, qui avait conçu une idée si généreuse et fait sans réserve le sacrifice de lui-même, arriva, charmant les âmes, mais la pensée de la mort occupant son esprit, dans le voisinage de Râma et de Sîtâ.


À la vue de cette gazelle, errante au milieu du bois, resplendissante du vif éclat de l’or, parée de fleurs, aux flancs variés d’or et d’argent, au front décoré de jolies cornes d’or, aux membres ornés par toutes les sortes de gemmes, toute brillante de lumière et charmante à voir, avec des oreilles où se mariaient les couleurs des perles et du lapis-lazuli, avec un poil, une peau, un corps d’une exquise finesse, la noble Sîtâ fut saisie d’admiration. La fille du roi Djanaka, Sîtâ au corps séduisant, tout émerveillée de cette gazelle aux poils d’or, aux cornes embellies de perles et de corail, avec une langue rouge comme le soleil, avec une splendeur pareille à la route étincelante des constellations, adressa à son époux ces paroles, avant lesquelles sa bouche mit pour exorde un sourire :

« Vois, Kakoutsthide, cette gazelle toute faite d’or, aux membres admirablement ornés de pierreries, être merveilleux, que son caprice amène ici de lui-même ! Certes ! fils de Kakoutstha, ce n’est pas à tort que tout le monde aime la forêt Dandaka, si l’on y trouve de ces gazelles d’or !

« De cette gazelle, mon noble époux, que j’aimerais