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10. Aucune invocation ne fut omise ; on ne remarqua nulle interruption ; toutes les prières furent récitées sans trouble.

11. Dans ces jours, on ne ressentit ni fatigue ni faim ; on n’aperçut aucun Brahmane ignorant, nul qui n’eût une suite de cent personnes.

12. Les Brahmanes mangèrent sans cesse, comme aussi ceux qui vivaient sous l’autorité d’un maître ; de même qu’ascètes et moines, mendiants,

13. Vieillards, infirmes, femmes, enfants aussi ; on mangeait toujours, sans jamais se rassasier.

14. « Donnez, donnez de la nourriture et des vêtements », et de se hâter et de multiplier (les distributions).

15. On voyait de nombreux tas de riz, hauts comme des montagnes. À ce sacrifice, offert par le saint (monarque), suivant les règles,

16. Des hommes accouraient chaque jour de tout côté, ainsi que des troupes de femmes ; on les pourvoyait abondamment de nourriture et de boisson.

17. Les taureaux des Deux-fois-nés vantaient cette nourriture hygiénique et succulente : « Ah ! nous sommes repus, bonheur à toi. » Telles étaient les paroles qu’entendait le fils de Raghu.

18. Des gens superbement vêtus se mettaient à la disposition des Brahmanes, qui étaient encore servis par d’autres personnages, portant des boucles d’oreilles ornées de brillants joyaux.

19. Dans l’intervalle des cérémonies, un grand nombre de discussions doctrinales s’engagèrent entre ascètes, éloquents et sages, désireux de se vaincre les uns les autres.

20. Chaque jour, sur le gazon (sacré), d’habiles Deux-fois-nés accomplissaient toutes les prescriptions liturgiques, avec ponctualité et empressement.

21. Il n’y avait point, parmi les assistants, de Brahmane qui ne connût les six Angas, qui ne fût fidèle à remplir ses vœux, ou qui ne fût très instruit. (Près) du roi, point de Deux-fois-né vicieux.

22. Lorsque l’on procéda à l’érection des poteaux (du sacrifice), on choisit six Bilvas, autant de Khâdiras, pour accompagner les Bilvas, ainsi que (six) Parnins.

23. Un (poteau) en bois de Çleshmâtaka, et deux de l’arbre des Dévas, furent (aussi) plantés sur le lieu (du sacrifice). Il fallait étendre les bras pour embrasser ces (derniers).