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Ê^ esther;

où les faits de fon règne , avec foin amaflTés ;; Par de fidelles mains chaque jour font traces. On y conferve écrits le feivice 2c l'otFenfe , Monumens éternels d'amour & de vengeance. Le roi que j'ai laiffé plus calme dans fon lie , D'une oreille atteiuive u:oute.ce récit.

A M A N.

Pc quel tpmfs de, fa via a-t-il choilî l'hiftoire î

Hydaspe. Il revoit tous ces temps fi remplis de fa gloire ; Depuis le fameux jour qu'au trône de Cyrus , Le choix du fort plaça l'heureux Afîuérus.

Aman. €e fonge , Hydafpe , efl: donc forti de fon idée ï

H Y D A s P E.

Entre tous les devins fameux dans la Chaldée ,

Il a fait affembler ceux qui favent le mieux

Lire en un fonge obfcur les volontés des cieux.

Mais quel trouble, vous-même, aujourd'hui vousagîtô

Votre time, en m'écoutant, paroît toute interdite.

L'heureux Aman a-t-il quelques fecrets ennuis >

Aman. Peux-tu le demander dans la ^lace où je fuis ? Haï , craint , envié , fouvent plus miférable Que tous les malheureux que mon pouvoir accable !

H Y D A s p E. Hé , qui jamais du Ciel eut des regards plus doux î Vous voyez l'univers profterné devant vous.

Aman. /'

L'univers ? Tous les jours un homme.... un vil cfçj D'un front audacieux me dédaigne & me. brave. .,;

"' ^ '■ H r D A s i' E, Quel cft cet ennemi de l'état & du roi ?

A M A N.

JLe nom de Mardochée ell-ij connu de toi ?

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