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blableraent on y auroit perdu beaucoup de monde , le roi voulut que les chofes fe fiflent plus finement. Ainfi on employa toute la nuit du vingtième & le jour fuivant , à élargir & à perfeclionner les travaux. Et le foir du vingt-unième , toutes chofes étant prêtes pour l'attaque , on réfolut de la faire , mais feulement au-dehors de l'ouvrage neuf.
Huit compagnies de Grenadiers commandées , avec hs fept des bataillons de la tranchée , commencèrent fur les ûx heures à occuper tous hs boyaux qui envc- Joppoient les deux ouvrages. Le duc de Bourbon fe trouvoic encore à cette attaque lieutenant - général de jour, fe croyant fort obligé à la fortune, de ce qu'en un même iiège elle lui donnoit tant d'occahons de s'ex- f ofer. Le fignal donné un peu avant la nuit , il fit avancer les détachemcns foutenus des corps entiers. Ils marchèrent en même temps au premier chemin- couvert ; & en ayant chafTé les affiégés , les forcèrent encore dans le fécond , & le foflé n'étant pas fort pro- fond , les pourfuivirent jufqu'au corps de l'ouvrage , dans lequel même quelques foldats étant montes par une fort petite brèche , les ennemis battirent à l'inf- tant la chamade , & leurs otages furent envoyés au roi. Mais pendant qu'ils faifoient leur capitula- tion , on ne laifl'a pas de travailler dans les dehors de l'ouvrage , & d'y commencer des logcmens contre le château.
Le lendemain ils fortirent du fort , au nombre de quatre - vingts Officiers & de quinze cens cinquante foldats , en cinq Régimcns , pour être conduits i Gand. De ce nombre étoit un ingénieur Hollandois , nommé Cohorne , fur les deflcins duquel le fort avoir été conftruit, & il en forti blcflé d'un éclat de bombe. Quelques Officiers des ennemis demandèrent à entrer dans le vieux château , pour y fervir encore jufqu'à la fin du fiège. Mais cette permiflîon ne fut accordée qu'au feul Wimberg qui cortunandoii ks troupes Hol- landoifes.
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