Page:Racine Théâtre Barbou 1760 tome3.djvu/307

Cette page n’a pas encore été corrigée

couroicnt lifque de lai être abfolumenc inutiles , (î les vents euflent été alors auffi favorables aux François , qu’ils leur étoierit contraires.

Sur ces entrefaites , le roi durant cinq jours ayant afTemblé fcs armées dans les plaines de Gevries , entre les rivières de Haifne & de Trouille , il en fit le vingt- unième de Mai la revue générale. Il les trouva corn- plettcs , & dans le meilleur érat qu’il pouvoit fouhai- tcr. Il trouva auffi que , conformément à fes ordres , on avoit chargé à Mons de munitions de guerre & de bouche plus de fix mille chariots tirés des pays con- quis , tellement qu’il fe vit en état de fe mettre en marche deux jours après cette revue.

L’armée, destinée pour faire le siège de Namur , & qu’il avoit résolu de commander en personne, étoit de quarante bataillons 8c de quatre-vingt-dix escadrons. L’autre armée , commandée par le Maréchal Duc de Luxembourg , compofée de foixante-fix bataillons & de deux cens neuf escadrons , devoit tenir la campagne , & observer les ennemis , qui , à cause de cela, l’ont depuis appellée l’armée d’observation.

Les lieutenans-généraux de l’armée du roi étoient le duc de Bourbon, le comte d’Auvergne, le duc de Villeroi , le prince de Soubize , les marquis de Tilladet & de Boufflers , & le sieur de Rubentel. Le marquis de Boufflers étoit nommé aussi pour commander une autre armée , que dans ce temps-là même il assembloit dans le Condroz. Les maréchaux de camp étoient le duc de Roquelaure, le marquis de Montrevel, le ſieur de Congis, les comtes de Montchevreuil, de Gaffé & de Gufcar, & le baron de Bressé. Au reste, le dauphin de France, le duc d’Orléans, le prince de Condé & le maréchal d’Humières avoient le principal commandement sous le roi. Le sieur de Vauban, lieutenant-général, étoit chargé de la direction des attaques.

Le maréchal de Luxembourg avoit pour lieutenans-généraux le prince de Conty, le duc du Maine , le