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DIVERSES. xoç

quoi vous vous expofez d'écrire contre l'auteur des lettres , qui peut bien en dire davantage, lui qui faic les Pères , & qui les cite (i à propos.

Vous euflîez mieux fait fans doute de ne point re- lever ce qu'il a dit , & de laifièr tout tomber far Def- marêts , à qui on ne pouvoit parler moins fortement , puifqu'il eft affezvijlonnaire pour dire lui-même qu'il a fait les avantures d'un roman avec Tefprit de la grâce. & pour s'imaginer qu'il peut traiter les myftères de la grâce avec une imagination de roman»

Vous deviez , ce me femble , penfer â cela , & prendre gaide aufli à qui vous aviez à faire , parce qu'il y a des gens de toute forte. Ce que vous dites feroit bon de poète à poète ; mais il n'eft rien de moins judicieux que de le dire à l'auteur des lettres , & à ceux que vous joignez avec lui.

Ce Cont des folkaires , dites-vous, des aujlères qui ont quitté le monde ; & parce qu'ils ont écrit cinq ou fix mots contre la comédie, vous invedivez auHi tôt contr'eux , & vous irritez cette auftérité chrétienne , qui pourroit vous dire des vérités , dont vous feriez, peu fatisfait.

Je ne comprends point par quelle raifon vous avez voulu leur répondre , & il me femble qu'un poète ua peu politique ne les auroit pas feulement entendus» Eft-ce que vous ne voulez pas -^u'il foit permis à qui qui ce foit de parler mal de la comédie 1 Entrepren- drez-vous tous ceux qui ne l'approuveront pas 1 Vous aurez donc bien des apologies à faire, puifque tous \c& jours \ts plus grands prédicateurs la condamnent pu- bliquement aux yeux des Chrétiens , & à la face des autels.

Mais vous n'avez pas fongé à tant de chofes 5 & vous êtes venu dire tout d'un coup : Qu'efice que les romans 6* les comédies peuvent avoir de commun avec le janfé- nifmefKitn du tout , Mondeur, & c'eft pourquoi vou» ne devez pas trouver fort étrange (île Janfénifme n'ap- prouve pas la comédie. Ce n'eft pas , après tout, ([ue

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