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Le monde que vous suivez.
Je l’offre à qui veut me suivre :
Approchez. Voulez-vous vivre ?
Prenez, mangez, et vivez.’

O Sagesse ! ta parole
Fit éclore l’univers,
Posa sur un double pôle
La terre au milieu des airs.
Tu dis ; et les cieux parurent,
Et tous les astres coururent,
Dans leur ordre se placer.
Avant les siècles tu règnes ;
Et qui suis-je, que tu daignes
Jusqu’à moi te rabaisser ?

Le Verbe, image du Père,
Laissa son trône éternel,
Et d’une mortelle mère
Voulut naître homme et mortel.
Comme l’orgueil fut le crime
Dont il naissait la victime,
Il dépouilla sa splendeur,
Et vint pauvre et misérable,
Apprendre à l’homme coupable
Sa véritable grandeur.

L’âme heureusement captive
Sous ton joug trouve la paix,
Et s’abreuve d’une eau vive
Qui ne s’épuise jamais.
Chacun peut boire en cette onde,
Elle invite tout le monde ;
Mais nous courons follement
Chercher des sources bourbeuses,
Ou des citernes trompeuses
D’où l’eau fuit à tout moment.