TRAGÉDIE. itj
Doit s'impofer un roi dignç du diadème ?
J o A s. Un roi fagc , ainfî Dieu * l'a prononcé lui-même , Sur la richelfe Se l'or ne met point fon appui , Craint le Seigneur fon Dieu , fans ceffe a devant lui Ses préceptes , {es loix , fes jugemens févères , Et d'injuites fardeaux n'accable point fes frères.
J o A D.
Mais fur l'un de ces rois , s'il falloir vous régler , A qui choifîriez-vous , mon fils , de reffemblcr î
J o A s.
David , pour le Seigneur plein d'un amour fidèle , Me paroît dos grands rois le plus parfait modèle.
J o A D.
Ainfi dans leurs excès vous n'imiteriez pas L'infidèle Joram , l'impie Okofiaj.
J o A s.
O mon père l
' J o A D.
Achevez , dites , que vous en femble ?
J o A s.
PuiflTc périr comme eux quiconque leur reflèmblc.
( Joad fe proflerne d fes pieds. ). Mon père , en quel état vous vois-je devant moi î
J o A D.
Je vous rends le refped que je dois à mon roi.
De votre ayeul David , Joas , rendpz-vous digne.
J o A s.
Joas ? Moi i
JoAofe relevant. Vous faurez par quelle grâce infigne > D'une mère en fureur Dieu trompant le deflein , Quand déjà fon poignard étoit dans votre fein , Vous choifit , vous fauva du milieu du carnage. Vous n'êtes pas encore échappé de fa rage.
- Dcut, ch. 17.
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