Page:Racine Théâtre Barbou 1760 tome3.djvu/124

Cette page n’a pas encore été corrigée

xi^ AT H A L I E,

Des ennemis de Dieu percer la tête impie "; Nous lui pouvons du moins immoler notre vie. Quand vos bvas combattronc pour fon temple attaqué. Par nos larmes du moins il peut être invoqué.

J G A D.

Voilà donc quels vengeurs s'arment pour ta querelle ,

Des prêtres , des enfans , 6 fageffe éternelle !

Mais il tu hs foutiens , qui peut les ébranler ?

Du tombeau , quand tu veux , tu fais nous rappelkr.

Tu frappes & guéris , tu perds ôc refTufcites.

Ils ne s'adurcnt point en leurs propres mérites ,

Mais en ton nom fur eux invoqué tant de fois ,

En tes fermens jurés au plus faint de leurs rois ,

En ce temple où tu fais ta demeure facrée ,

Et qui doit du foleil égaler la durée.

Mais d'où vient que mon cœur frémit d'un faint effroi ?

Eft-ce l'Efprit divin qui s'empare de moi î

C'ell lui-même. Il m'échaufte. Il parle. Mes yeux s'ouvrent;

Et les fiècles obfcurs devant moi fe découvrent.

Lévites , de vos fons prêtez-moi les accords ,

Et de C^s mouvcmens fécondez les tranfports.

Le C h ce u r chante aufjii de toute laJymphon.ie des inflrumzns.

Que du Seigneur la voix fe fade entendre,

Et qu'à nos cœurs fon oracle divin Soit ce qu'à l'herbe tendre

EU au printemps la fraîcheur du marin.

J O A D.

Cieux , écoutez ma voix. Terre , prête l'oreille. Ne dis plus , ô Jacob , que ton Seigneur fommeille. Pécheuts , difparoiilez , le Seigneur fe réveille.

Ici recommence la. Jj/mphoniti b' Joad aujjîtôt rap- prend la parole.

Comment en un plomb vil (a) l'or pur s'efli-il changé î Quel eft dans le lieu faint ( fr ) ce pontife égorgé ^

('a ) Joas.

( b ) Zacharie.

�� �