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5ÎO PHEDREr

Hippolytc te fuit, &, bravant ton courroux. Jamais à tels autels n'a fléchi les genoux. Ton nom femble offenfer fcs fuperbes oreilles. DéefTe , venge-toi, nos caufcs font pareilles. Qu'il aime. Mais déjà tu reviens fur tes pas , (Snone î On me détc^ïcy on ne t'écouie pas.

��SCENE I I L

PHEDRE, (KNONE.

(K N O N E.

X L FAUT d'un vain amour étouffer la penfée,

Madame. Rappeliez votre vertu paflee.

Le roi , qu'on a cru mort , va paroître à vos yeux.

Théfce eft arrivé , Théfée eft en ces lieux.

Le peuple, pour le voir, court & fe précipite.

Je fortois par votre ordre, & cherchois Hippolyte ,

Lorfque, jufques au Ciel , mille cris élancés . . .

Phèdre. Mon époux eft vivant , (Enonc , c'eft aflez. J'ai fait l'indigne aveu d'un amour qui l'outrage ; Il vit. Je n-e veux pas en favoir davantage.

(E N O N E.

Quoi ?

Phèdre. Je te l'ai prédit, mais tu n'as pas voulu , Sur mes juftes remords tes pleurs ont prévalu. Je mourois ce matin digne d'être pleuîée ; J'ai fuivi tes confeils , )c meurs déshonorée.

(Snone. Vous mourez I

Phèdre. Jufte Ciel 1 qu'ai-jc fait aujourd'hui v Mon époux va paroître , ôc fgn B,h avec lui.

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