TRAGÉDIE. ii9
Mais Calchas eft ici, Calclias fi renommé, ^ui des lecrcts des dieux fut toujours informe, .e Ciel ibuvent lui parle. Inihuit par un tel maître, ■z coui ce qui fut, & rout ce qui doit être.
- oit-il de vos jours ignorer les auteurs î
-e camp même eft pour vous tout plein de proteûeurs. iicn-tot Iphigénie, en époufant Achille, eus va, fous fon appui, prcfcntcr un afylc ; îlle vous l'a promis, & juré devant moi. Ze gage eft le premier qu'elle attend de fa foi.
E R I P H I L E.
iue dirois-tu, Doris , lî , paflant tout le refte , 3c: hymen , de mes maux , étoit le plus funeftc î
D O B. I Sj
^uoi , Madame î
E R I P H I L E. Tu vois, avec étonncment, Juc ma douleur ne fouflfre aucun foulagement.
- coute , & tu te vas étonner que je vive.
Ve[\ peu d'être étrangère , inconnue & captive, ^c dcftruûeur fatal des triftcs Lefbicns, >ct Achille , l'auteur de tes maux Se des miens, )ont la fangiante main m'enleva prifonnièic , ^ui m'arracha, d'un coup, ma naifl'ance ic ton père, )e qui, jufqucs au nom , tout doit m'êae odieux, -ft de tous les mortels le plus cher à mes yeux,
D G R I s.
Ah , que me dites-vous î E a. I P HI L E. e me flattois , fans cefTe , iu'un filencc éternel cachcroit ma foiblcfTe. lais mon coeur, trop prefie, m'arrache ce difcour* » t te parle une fois , pour fe taire toujours. 4c me demande point , fur quel efpoir fondée, )e ce fatal amour je me vis pofltdée. fe n'en accufc point quelques feintes douleurs, ^Ont je crus voir Acliillc honorer mes malheur»»
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