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TRAGÉDIE. 191

' A C T E I V.

CENE PREMIERE.

M O N I M E , P H (S D I M E.

M O N I M E.

HdDiME , au nom des dieux , fais ce que je dcfîre. i roir ce qui fc paflc , & reviens me le dire.

ne fais. Mais mon cœur ne fe peut rafTurer. illc foupçons affreux vienncnc me déchirer. ic tarde Xipharès î Et d'où vient qu'il diffère féconder des vœux qu'autorife fon père î n père, en me quittant , me Talloit envoyer. aii il feignoit peut-être ; il falloit tout nier.

roi feignoit ? Et moi, découvrant ma penfce . . .

Dieux ! En ce péril m'auriez-vous délaiflee*

(c pourroit-il bien qu'à fon redentimcnt on amour indifcret eût livré mon amant ? Joî, prince I Quand, tout plein de ton amour extrême, »ur favoir mon fccret tu me prcfTois toi-même , zs refus trop cruels vingt fois te l'ont caché j

t*ai même puni de l'avoir arraché ;

quand de toi peut-être un père fe défie , lie dis-je î Quand peut-être il y va de ta vie ;

parle ; & , trop facile d me lailTer tromper ,

lui marque le cœur où fa main doit frapper.

P H (E D I M E.

1, traitez-le , Madame , avec plus de juftice î 1 grand roi defccnd-il jufqu'd cet artifice î "•■rndrc ce détour qui l'auroit pu forcer ? nurmure , à Fautel vous l'alliez devancer. • it-il perdre un fils qu'il aime avec tendrefle i ici les effets fécondent fa promefle

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