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TRAGÉDIE. 3x7

Soit donc que malgré vous Je fort vous nir fervîc ; Scit qu'inftruic des complots qui itienaçoicnt fa yie. Sur ma fidélité Céfar s'en foit remis, Lairtez les pleurs , Madame , à vos fculs ennemis. Qu'ils mettent ce malheur au rang des plus finifticsj Mais vous...

Agrippine. Pourfuis, Néron: avec de tels Miniftrcs, Par des uns glorieux tu vas te lîgnaler. Pouifuis. Tu n'as pas fait ce pas pour reculer. Ta main a commencé par le fan g de ton frère. Je prévois que tes coups viendront jufqu'à ta mère. Dans le fond de ton coeur, je fais que tu me hais. Tu voudras t'affranchit du joug de mes bienfaits. Mais je veux que ma mort te foit même inutile ; Ne crois pas qu'en mourant je te laifTe tranquille. Rome , ce Ciel , es jour , que tu reçus de moi , Par-tout, à tout moment m'oftriiont devant toi. Tes remords te fuivront comme autant de furies. Tu croiras les calmer par d'autres barbaries. la fureur, s'irritant foi-mcme dans fon cours. D'un fang toujours nouveau marquera tous tes jour5. Mais j'cfpèrc qu'enfin le Ciel, las de tes crimes. Ajoutera ta perte à tant d'autres vidimes; Qu'après l'être couvert de leur fang &: du mien. Tu te verras forcé de répandre le tien; Et ton nom paroîtra dans la race future , Aux plus cruels tyrans une cruelle injure. Voilà ce que mon coeur fe préfagc de toi. Adieu. Tu peux fortir.

N É K o N. Narcifîc, fuivcz-moî.

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