Page:Racine Théâtre Barbou 1760 tome1.djvu/289

Cette page n’a pas encore été corrigée

COMÉDIE. 245

D A N D I N'.

Repoiez-vcus , Et concluez.

l' I N T I M É d'un ton pcfant. Puis donc qu'on nous permet de prendre Haleine , & que l'on nous défend de nous étendre, Je vais , fans rien omettre, & fans prévariqucr, Çompendicufement énoncer, expliquer, Expofer à vos yeux l'idée univerfelie De ma caufc, &c des faits renfermés en iceJle.

D A N D I N.

II auroit plutôt fait de dire tout vingt fois.

Que de l'abréger une. Homme, ou, qui que tu fois.

Diable, conclus , ou bien que le Ciel te confonde.

l' I N T I M É.

Je finis.

Ahî

��D A N D I K.

��L'I N T I M É.

Avant la naifl'ance du monde . . . D A N D i N bdillant. Avocat, ah , paflbns au déluge.

l'I N T I M É.

Avant donc La naiflance du monde &c fa création , le monde, l'univers, tout, la nature entière Etoit cnfevelie au fond de la matière. Les élémens , le feu , l'air , £•: la terre 5c l'eau , Enfoncés, entaffés , ne faifoient qu'un monceau , Une confufion , une mafi'e fans forme , Un défordrc, un cahos , une cohue énorme. Unus erat toro Naturae vultus in orbe , Quem Graci dîxere cabos , ruiis mdigt.(laQut moles. ( Dandin endormi fe laijje tomlcr'. )

I. E A N D B. £.

Quelle ckuie I Mon père ?

PkTiT JlAN.

Ail , MoAÛeur ! Comme il dort î

�� �