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je ne puis assez admirer ce silence.

Vous vous taisez, Madame, et ce cruel mépris N’a pas du moindre trouble agité vos esprits ! Vous soutenez en paix une si rude attaque, Vous qu’on voyait frémir au seul nom d’Andromaque ! Vous qui sans désespoir ne pouviez endurer Que Pyrrhus d’un regard la voulût honorer ! Il l’épouse, il lui donne, avec son diadème, La foi que vous venez de recevoir vous-même, Et votre bouche encor, muette à tant d’ennui, N’a pas daigné s’ouvrir pour se plaindre de lui ? Ah ! que je crains, Madame, un calme si funeste, Et qu’il vaudrait bien mieux…

Hermione
 xxxxxxxxxxxxxxxx Fais-tu venir Oreste ?
Cléone

Il vient, Madame, il vient, et vous pouvez juger Que bientôt à vos pieds il allait se ranger ; Prêt à servir toujours sans espoir de salaire, Vos yeux ne sont que trop assurés de lui plaire. Mais il entre.


Scène III

Oreste, Hermione, Cléone

Oreste
 xxxxxxxxxxxxxxxx Ah !