TRAGÉDIE. loj
'ntre les plus grands rois il fe fit remarquer, fc lavois
A X I A N E.
Pourquoi donc le venir attaquer ? 'ar quelle loi feut-il qu'aux deux bouts de la terre» /eus cherchiez la vertu pour lui faire la guerre > ^e mérite à vos yeux ne peut-il éclater , >ans pouffer votre orgueil à le perfécuter?
Alexandre. ')ui , j'ai cherché Porus. Mais , quoi qu*on puiflc dire, fe ne le cherchois pas afin de le détruire. Pavouerai que , brûlant de fignalcr mon bras, Te me laiiïai conduire au bruit de Ces combats ; ît qu'au feul nom d'un roi , jufqu'alors invincible , K d^ nouveaux exploits mon cœur devint fenlible. Tandis que je croyois , par mes combats divers , attacher fur moi feul les yeux de l'Univers , F'ai vu de ce guerrier la valeur répandue , Tenir la Renommée entre nous fufpendue ; Et voyant de fon bras voler par tout l'eôroi , L*Indc fembla m'ouvrir un champ digne de moiV ! Laflc de voir des rois vaincus fans réfiftance , l'appris avec plaifir le bruit de fa vaillance. Un ennemi fi noble à fu m'encourager ; Je fuis venu chercher la gloire &: le danger. I Son courage , Madame , a pafTc mon attente, } La vidoire , à me fuivre autrefois fi confiante , 1 M'a prcfque abandonné pour fuivre vos guerriers. I Porus m'a difputé jufqu'aux moindres lauriers} Fc i'ofe dire encor qu'en perdant la viûoirc , . ennemi lui-même a vu croître fa gloire; .:ne chute fi belle élève fa vertu y . Le qu'il ne voudroit pas n'avoir point combatt««
i A X I A N E.
^' as , il falloir bien qu'une fi noble envie
It abandonner tout le foin de fa vie ; - -.;que , de toutes parts , trahi , perfécuté , Contre taiu d'ennemis il s'cfl précipité 1
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