TRAGÉDIE. 9>
Miu voiu-mêmc plutôt voulez-vous reiioncec Au tronc de l'Afie où je veux vous placer ?
C L É O F I L E.
Seigneur , vous le favez , je dépens de mon frère.
Alexandre. Ah ! S'il difpofoit fcul du bonheur que j'efpcrc , Tout l'Empire de l'Inde, allervi fous Ces loix , Bientôt en ma faveur iroit briguer fon choix.
Cléofile. Mon amitié pour lui n'eft point intéreflèe. Appaifcz feulement une Reine offenfée ; Et ne permettez pas qu'un rival aujourd'hui , Pour vous avoir bravé, foit plus heureux que lui»
Alexandre. Porus croit, fans doute , un rival magnanime ; Jamais tant de valeur n'attira mon cïèime. Dafts l'ardeur du combat je l'ai vu , je l'ai joint ; Et je puis dire encor qu'il ne m'cvitoit point ; Nous nous cherchions l'un l'autre. Une fierté fi bcll-c Alloit entre nous deux, finir notre querelle ; C.orfqu'un gros de foldats, fc jettant entre nous» Nous a fait dans la foule enfcvelir nos coups.
��SCENE FIL
ALEXASîDRE, CLÉOFILE, ÉPHESTIOK.
Alexandre. ri E bien , rimcne-c-on ce Prince téméraire •
TPHESTION.
3n le cherche par tout. Mais, quoi qu'on puifiTe foire, îcigneur , jiifques ici fa fuite , ou fon trépas , Dérobe ce Captif aux foins de vos foldars. Mtisun reftc des fiens entourés dans leur fuite, Et du foldat vainqueur arrêtant la pourfuite ,
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