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et personne ne pouvait plus être reçu au sous-diaconat sans avoir signé.

Cependant toutes ces précautions n’empêchèrent pas qu’il n’y eût beaucoup de diversité dans la manière dont les évêques exigeaient les signatures dans leurs diocèses. Plusieurs d’entre eux reçurent les restrictions et les explications sur le fait. Il y en eut un grand nombre qui déclarèrent de bouche à leurs ecclésiastiques que, l’Église ne demandant sur les faits que le simple respect, on ne s’obligeait point à autre chose par les souscriptions. Il y en eut même qui insérèrent ces déclarations dans les procès-verbaux qui demeuraient dans leurs greffes ; et enfin quatre évêques, les plus célèbres qui fussent alors en France pour leur piété, je veux dire les évêques d’Aleth[1], de Beauvais[2], d’Angers[3] et de Pamiers[4], firent ces déclarations par des mandements qu’ils firent publier dans leurs diocèses.

L’évêque de Noyon[5] fit aussi la même chose. Nous verrons dans la suite l’effet que produisirent ces mandements. L’archevêque de Paris ne fut pas peu embarrassé sur la manière dont il tournerait le sien. Il n’avait garde d’exiger la même créance sur le fait que sur le droit, après avoir accusé d’extravagance ou de malice

  1. Nicolas Pavillon.
  2. Nicolas Choart de Buzanval.
  3. Henri Arnauld.
  4. François Caulet.
  5. François de Clermont-Tonnerre.