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SECONDE PARTIE[1]

Nous avons vu jusqu’ici la calomnie employer tous ses efforts pour décrier le monastère de Port-Royal. Nous allons voir maintenant tomber sur cette maison l’orage qui se formait depuis tant d’années, et la passion des jésuites armée pour la perdre, non plus simplement de l’autorité du premier ministre, mais de toute la puissance royale. Je ne doute pas que la postérité, qui verra un jour, d’un côté les grandes choses que le roi a faites pour l’avancement de la religion catholique, et de l’autre les grands services que M. Arnauld a rendus à l’Église, et la vertu extraordinaire qui a éclaté dans la maison dont nous parlons, n’ait peine à comprendre comment il s’est pu faire que, sous un roi si plein de piété et de justice,

  1. Le manuscrit autographe de cette seconde partie a été déposé par Louis Racine, qui le tenait de son frère, Jean-Baptiste, à la Bibliothèque du roi. Il est à la Bibliothèque nationale ; c’est un simple brouillon, dont quelques passages sont de la main de Boileau. Le texte de Jean-Baptiste Racine, bien qu’il ait moins de valeur pour cette seconde partie que pour la première, dont on n’a pas l’autographe, conserve néanmoins une réelle importance.