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C’eft pitic. Je m’étens, & ne fais que baailler.
Mais veille qui voudra, voicy mon oreilleiy
Ma foy, pour cette nuit, il faut que je m’en donne,
Pour dormir dans la rue on n’offenfè perfonne.
Dormons.

SCENE II.

L’INTIMÉ, PETIT JEAN. 1

t’INTIMÉ.

AY, Petit Jean, Petit Jean.
PETIT JEAN.

L’Intimé ;

Il a déjà bien peur de me voir enrumé.

L’INTIME’.
Que Diable ! Ci matin que fajs • tu dans la rue ?

PETIT JEAN. —’i

Es-ce qu’il faut toujours faire le pié de grue, Garder toujours un homme, & l’entendre crier ? Quelle gueule ! Pour moy, je croy qu’il eft forcier.

L’INTIM E’.

Bon.

PETIT JEAN.

Je luy difois— donc en me grattant la tefte, Que je voulois dormir. Préfente ta Requefte Comme tu veux dormir, m’a — t’il dit gravement. Je dors en te contant la chofe feulement. Bon foir.

L’I NTIME*. Comment bon foir ? Que le Diable m’emporte Si,.. Mais j’entens du bruit au dellïis de la porte.