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PREFACE

IJE LA PREMIÈRE ÉDITION DE BRITANNICUS.

��De tous les ouvrages que j'ai donnés au pu- blic, il n'y en a point qui m'ait attiré plus d'ap- plaudisseinens ni plus de censeurs que celui- ci. Quelque soin que j'aie pris pour travailler cette tragédie, il semble qu'autant que je me suis efforcé de la rendre bonne, autant de cer- taines gens se sont efforcés de la décrier. Il n'y a point de cabale qu'ils n'aient faite, point de cri- tique dont ils ne se soient avisés. Il y en a qui ont pris même le parti de Néron contre moi : ils ont dit que je le faisois trop cruel. Pour moi, je croyois que le nom seul de Néron faisoit en- tendre quelque chose de plus que cruel. Mais peut-être qu'ils raffinent sur son histoire, et veulent dire qu'il étoit honnête homme dans ses premières années. Il ne faut qu'avoir lu Tacite pour savoir que, s'il a été quelque temps un bon empereur, il a toujours été un très-mé- chant homme. Il ne s'agit point dans ma tra- gédie des affaires du dehors : Néron est ici dans

TOME II. i5

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