ACTE III, SCENE VI. i 2 5
Notre salut dépend de notre intelligence. J'ai promis, il suffit : malgré vos ennemis , Je ne révoque rien de ce que j'ai promis. Le coupable Néron fuit en vain ma colère ; Tôt ou tard il faudra qu'il entende sa mère. J'essaierai tour à tour la force et la douceur; Ou moi-même, avec moi conduisant votre sœur , J'irai semer partout ma crainte et ses alarmes, Et ranger tous les cœurs du parti de ses larmes. Adieu. J'assiégerai Néron de toutes parts. Vous, si vous m'en croyez, évitez ses regards.
SCÈNE VI.
BRITANNICUS, NARCISSE.
BRITANNICUS.
Ne m'as-tu point flatté d'une fausse espérance? Puis-je sur ton récit fonder quelque assurance, Narcisse?
NARCISSE.
Oui. Mais, seigneur, ce n'est pas en ces lieux Qu'il faut développer ce mystère à vos yeux. Sortons. Qu'attendez-vous?
BRITANNICUS.
Ce que j'attends, Narcisse? Hélas !
NARCISSE.
Expliquez-vous.
BRITANNICUS.
Si par ton artifice Je pouvois revoir...
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