i2* BRITANNICUS.
SCÈNE V.
BRITANN1CUS, AGRIPPINE, NARCISSE, ALBINE.
BRITANNICrrS.
Nos ennemis communs ne sont pas invincibles, Madame; nos malheurs trouvent des cœurs sensibles Vos amis et les miens, jusqu'alors si secrets, Tandis que nous perdions le temps en vains regrets, Animés du courroux qu'allume l'injustice, Viennent de confier leur douleur à Narcisse. Néron n'est pas encor tranquille possesseur De l'ingrate qu'il aime au mépris de ma sœur. Si vous êtes toujours sensible à son injure, On peut dans son devoir ramener le parjure. La moitié du sénat s'intéresse pour nous; Syila , Pison , Plautus...
AGRIPFINR.
Prince, que dites-vous? Sylla, Pison, Plauius, les chefs de la noblesse!
BRITANN1CUS.
Madame, je vois bien que ce discours vous blesse , Et que votre courroux, tremblant, irrésolu, Craint déjà d'obtenir tout ce qu'jl a voulu. Non, vous avez trop bien établi ma disgrâce, D'aucun ami pour moi ne redoutez l'audace: Il ne m'en reste plus; et vos soins trop prudens Les ont tous écartés ou séduits dès long-temps.
AGRIPPINE.
Seigneur, à vos soupçons donnez moins de créance ;
�� �