i2o BRïTANNICUS.
D'abaisser jusque-là votre sévérité. Adieu. Je souffre trop, éloigné de Junie.
SCÈNE IL
BURRHUS.
Enfin, Burrhus, Néron découvre son génie :
Cette férocité que tu croyois fléchir
De tes foibles liens est prête à s'affranchir.
En quels excès peut-être elle va se répandre !
O dieux! en ce malheur quel conseil dois-je prendre ?
Sénèque, dont les soins me devroient soulager,
Occupé loin de Rome, ignore ce danger.
Mais quoi! si, d'Agrippine excitant la tendresse,
Je pouvois... La voici : mon bonheur me l'adresse.
SCÈNE III.
AGRIPPINE, BURRHUS , ALBINE.
AGRIPPINE.
Hé bien! je me trompois, Burrhus ,dansmes soupçons?
Et vous vous signalez par d'illustres leçons !
On exile Pallas , dont le crime peut-être
Est d'avoir à l'empire élevé votre maître.
Vous le savez trop bien; jamais, sans ses avis ,
Claude qu'il gouvernoit n'eût adopté mon fils.
Que dis-je! à son épouse on donne une rivale ;
On affranchit Néron de la foi conjugale :
Digne emploi d'un ministre ennemi des flatteurs
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