n6 BRITANNICUS.
Je ne vous cherchois pas pour l'entendre louer.
Quoi! pour vous confier la douleur qui m'accable ,
A peine je dérobe un moment favorable ;
Et ce moment si cher, madame , est consumé
A louer l'ennemi dont je suis opprimé!
Qui vous rend à vous-même, en un jour, si contraire?
Quoi! même vos regards ont appris à se taire?
Que vois-je ! vous craignez de rencontrer mes yeux !
Néron vous plairoit-il? Vous serois-je odieux ?
Ah! si je lecroyois... Au nom des dieux, madame,
Eclaircissez le trouble où vous jetez mon ame.
Parlez. Ne suis-je plus dans votre souvenir?
��JUNIE.
��Retirez-vous, seigneur; l'empereur va venir.
BRITANNICUS.
Après ce coup, Narcisse , à quoi dois-je m'attendre?
SCÈNE VIL
NÉRON , JUNIE , NARCISSE.
néron. Madame...
JUNIE.
Non, seigneur, je ne puis rien entendre. Vous êtes obéi. Laissez couler du moins Des larmes dont ses yeux ne seront pas témoins.
�� �