y 6 BRITANNICUS.
Qui ne la flattent point aigrissent ses soupçons.
Voici Britannicus. Je lui cède ma place.
Je vous laisse écouter et plaindre sa disgrâce ,
Et peut-être, madame, en accuser les soins
De ceux que l'empereur a consultés le moins.
SCÈNE III.
AGRIPPINE, BRITANNICUS, NARCISSE, ALBINE.
AGIUPPINE.
Ah, prince! où courez-vous? Quelle ardeur inquiète Parmi vos ennemis en aveugle vous jette? Que venez-vous chercher?
BRITANNICUS.
Ce que je cherche! Ah, dieux ! Tout ce que j'ai perdu, madame, est en ces lieux. De mille affreux soldats Junie environnée S'est vue en ce palais indignement traînée. Hélas ! de quelle horreur ses timides esprits A ce nouveau spectacle auront été surpris ! Enfin on me l'enlève. Une loi trop sévère Va séparer deux cœurs qu'assembloit leur misère : Sans doute on ne veut pas que , mêlant nos douleurs , Nous nous aidions l'un l'autre à porter nos malheurs.
AGiurriNE.
Il suffit. Comme vous je ressens vos injures ; Mes plaintes ont déjà précédé vos murmures. Mais je ne prétends pas qu'un impuissant courroux Dégage ma parole et m'acquitte envers vous.
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