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GARGANTUA, T. I, P. 16-17. 73

ajoute que l’accouchement peut quelquefois n’avoir lieu qu’au onzième mois. Au reste, et cet illustre savant nous en prévient, ces deux assertions appar- tiennent à Aristote. Quant à la divergence d’opinions sur la possibilité de l’accouchement au huitième mois, elle s’explique par un passage d’Hippocrate, tiré de son traité sur les Aliments… « Les entants naissent et ne naissent pas au huitième mois.,.

« Tout dernièrement, dans la satire de M. Varron, qui a pour titre Le Testament, j’ai lu ce passage : « Si un ou plusieurs enfants m’arrivent au dixième mois, et s’ils sont aussi stupides que des ânes à la lyre, je les déshérite ; s’il m’en vient un dans le onzième mois, quoi qu’en dise Aristote, je ferai autant de cas d’Accius que de Titius… .

« Si la femme ne peut porter son fruit jusqu’au onzième mois, il est difEcile de comprendre quel motif a pu engager Homère à mettre dans la bou- che de Neptune ces mots adressés à une jeune fille qu’il vient de séduire : a Jeune fille, sois fière de cette union ; l’année, en achevant sa révolution, te verra mettre au jour deux illustres rejetons ; car les caresses des Immortels sont toujours suivies de la fécondité.

« Je ne dois pas passer sous silence ce que j’ai lu dans le VII*^ livre de l’Histoire naturelle de Pline… « Massurius rapporte que le préteur L. Papirius, devant lequel un plaideur réclamait une succession comme second héritier, l’adjugea, à son préjudice, à un enfant que la mère déclarait avoir mis au monde au bout de treize mois ; que le magistrat motiva son jugement sur ce qu’il ne croyait pas qu’il y eût véri- tablement d’époque fixe pour les accouchements. » {Bib ! . lat.-fr.. de Panckoucke)

Page 17, 1. 7 : £/z moins de temps n’enft il peu forger Hercules. Voyez Diodore de Sicile, Bibliotheca^ liv. IV, édit. de Rhodomann, p. 151.

L. 18 : Cenforinus. II. de die natali. Il remarque,