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380 COMMENTAIRE.

l’affaire la plus importante, & s’expofer à fe laifler condamner par défaut, même au Tribunal du févére Caffius. Je n’ai pas cru devoir vous en donner une copie particulière, comme vous me paroiffîez le fou- haiter ; mais j’ai pris le parti de faire imprimer deux mille exemplaires. Par ce moyen en vous fatistaifant, je contenterai auffi, fous vos aufpices, bien d’hon- nêtes gens qui y apprendront la manière dont en ufoient les anciens Romains, dans les beaux tems de la République, peur faire leurs teftamens, & le ftile, & la formule de ces a<Ses.

« J’ai vu bien des gens qui prétendoient avoir dans leur cabinet le manufcrit original, mais je n’ai jamais pu voir perfonne qui me l’ait montré. A ce fujet je vous prie de vous fouvenir du célèbre Imprimeur Gryphius. J’attens de jour i\ autre votre nouveau traité de VArcInteclure du monde ^ qui eft fans doute un ouvra^^e puifé dans les fources les plus pures de la pliiloCophie. Car jufqu’ici vous n’avez encore rien publié, ni rien écrit, qui ne fît voir des connoiffances rares, un fçavoir recherché & tiré de cet antre obfcur où, fuivant Dé- mocrite, la vérité fe plaît à fe cacher à nos yeux. Adieu, fçavant ami, & puiffiez vous jouir en paix des honneurs attachés à la haute place que vous remplif- fez. »

Page 322 : Bernardo Salignaco… Cette épître est la 92*^ (p. 280-281) du recueil intitulé : CUrorum virorum epiftolx centum inedltœ de varia eru- duionis génère. Ex mufco Johannis Brant. G. F. ad v. cl. I. G. GrjEvium. Proftant apud Sebaftianum Pctrol- dum… Amftelodami. MDCClI, in-8°.

L’origine de cette lettre n’est pas très bien indiquée. Brant se contente de dire dans sa préface que les lettres de Rabelais et de Rivet lui ont été commu- niquées par Jean Leclerc et Scherpezelius : « Francifci Rabelefii & A. Riveti mecum communicaverunt Ce- leberrimus Johanues Clcritus & Eruditiffimus Scher- pezelius. »