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164 COMMEN’TAIRE.

L. 9 : Chalbroth. Les noms de ces géants sont puisés à diverses sources : ils sont tirés de la Bible, de la mythologie, de l’histoire ancienne, des romans de chevalerie, des traditions populaires ; quelques-uns sont de l’invention de l’auteur. Tous figurent à notre Table des noms. Sterne se rappelle cette plaisante énu- mération lorsqu’il fait dire au caporal Trim, au com- mencement de l’Histoire du roi de Bohème et de ses sept cliâteuux : « C’était, sauf votre respect, un peu avant l’époque o\x les géants cessèrent d’engendrer ; mais en quelle année de Notre-Seigneur c’était… — Je ne donnerais pas un sou pour le savoir, dit mon oncle Toby. )> {Tristram Shandy, liv. VHI, ch. CCLXIII, t. 11, P- 187,

L. 22 : Etion… Bartachim. L’édition de Marnef : « Etion qui engendra Badeloury qui tua sept vaches pour menger leur foye. « 

Page 223, 1. 10 : Lequel eut terriblement beau’ne^ à boyre au baril. Dans son Grand teftament (p. 73), Villon, après s’être demandé ce qu’il donnerait à Genevois, se décide à lui laisser son barillet, parce que le. beau nez de son ami le désigne pour un legs de cette nature :

Le barillet ? Par m’ainc, voyre !

Gcncuoys cft le plus ancien.

Et plus beau nez a pour y boire.

L. 24 : FracaJfuSj duquel a efcript Merlin Caccaie. Voici le passage auquel Rabelais fait allusion :

Primus erat quidam Fracaffus proie Gigantis, Cuius rtirps olim Morganto venit ab illo, Qui bacchioconem camp.ina ferre folcbat, Cum que mille hominum colpos fracafTct in vno. (MerlinusCocaius, Macaronea fccunda, Venctiis, H. deGobbis, 1581, p. Ç7)

Page 224, 1. 18 : Grand Go fier. Cette forme du nom est celle qu’on trouve dans les Grandes Croniques dont Pantagruel est la suite ; quand Rabelais l’a eu