Page:Rabelais marty-laveaux 04.djvu/156

Cette page n’a pas encore été corrigée

148 COMMENTAIRE’,

Page 192, 1. i : Comnient feut bajlie & dotée Val- hiiye des Thelemites. Ce chapitre a son commentaire particulier dans une brochure intitulée : Rabelais et rarchuectiire de la Renaissance. Restitution de l’abbaye de Thélème. Par Ch. Lenorniant, membre de l’Institut. Avec deux planches. — A Paris, chez J. Crozet, 1840. — La restitution est de M. Charles Questel, architecte. Voyez aussi L’abbaye de Thélème^ par Marie Guichard, Bulletin du Bibliophile. 1841.

« Thélème, dit M. Lenormant, n’est point irrégu- lière comme Saint-Germain, Amboise ou Chantilly ; mais elle n’atteint pas à la belle disposition de Chambord. Le plan hexagone adopté par l’architecte sent plus le donjon que le palais : Rabelais ne trouve rien de mieux A placer sur la face de la Loire que la saillie d’une tour : « Au pied d’icelle eftoit vne des tours aflife, nommée Artice. » Je remarque que le rapport d’un à cinq, établi par notre architecte entre le diamètre des tours et la longueur des corps de logis qui les séparent, se retrouvait à Bonnivet sur la façade et existe à Chambord sur les côtés. » M. Charles Lenormant a finement remarqué, quen sa qualité d’épicurien, Rabelais se distingue surtout comme architecte par les satisfactions, jusqu’alors inconnues, qu’il donne à « un besoin bien cher à notre siècle, à celui du confort. » Les gouttières remplaçant les gargouilles, le peu d’élévation des marches et la distance du repos dans les montées, nous montrent la construction de Thélème en grand progrès à cet égard. Toutefois, si l’on doit tenir compte de quelques perfectionnements de détail, on ne saurait s’empêcher de signaler de graves omissions : chaque chambre a une chapelle, mais l’église man- que à cette abbaye. Charles Lenormant prétend, non sans vraisemblance, que Rabelais, penchant à cette époque vers la Rétorme, aurait volontiers en- voyé ses religieux et ses religieuses au prêche ; mais on n’en devine pas davantage L’emplacement. S’il y