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GARGANTUA, T. I, P. 152-154. j^t

les deux premiers mots du psaume xxxi : « Heureux ceux dont les iniquités ont été remises… »

L. 24 : Hoj Regiiizulc, rcueille toy, veille. M. Tarbé des Sablons, qui a recueilli cette chanson dans son Romancero de Champagne, l’a regardée comme un sou- venir de Regnault de Montauban.

Page 153,1. ii : S’il a y a plus àevieulx hyurognes, qu’il n’y a de vieulx médians.

Jean le Houx a imité ce passage :

On voici fouuent vieillir vn bon yurongne, Et mourir ieune vn fçauant médecin.

(Vaii de vire lxxi)

L. 17 : Mon tyrouer. Voyez ci-dessus, p. 77, la note sur la ligne 15 de la page 21.

L. 27 : ^ troys pfeaulmes & troys leçons. Encore un souvenir de la Farce de Patelin (Acte 11, se. 5", p. 52) :

Et ceft auocat portatif

A trois leçons & à trois pfeaumes.

« Cette façon de parler, dit Le Duchat, eft emprun- tée du Bréviaire, où les heures font fixées à plus ou moins de pfaumes & de leçons, fuivant que le jour eil plus ou moins folemnel. »

L. 32 : Breuis oratio pénétrât celos^ longa potatio eua- cuat fcyphos. « Une courte oraison pénètre les cieux, une longue buverie vide les coupes. » Mais cela ne rend pas les allitérations entre oratio et potatio, celos et scyphos.

Page 154, 1. 2 : Venite apotemus. a Venez, buvons. » Apotemus est ici pour potemus. C’est une allusion au Venite adoremus des matines : « Venez, adorons. » Rabe- lais, du reste, n’a pas imaginé cette facétie : il y a un vieil « Invitatoyre bachique, qui travestit sans vergo- gne le Venite adoremus en cinq ou six strophes irrévé- rencieuses terminées par ce refrain : « Ecce bonum vinum, venite potemus » (Aubertin, Hist. de la langue et de la littér. française au moyen âge, t. I, p. 526)